unesco

Une terre de patrimoine(s)

L'inscription parl'UNESCO

un processus historique

1999 - 2019 : 20 ANS D'INSCRIPTION AU PATRIMOINE MONDIAL DE L’HUMANITÉ

C’est une aventure humaine exceptionnelle de 800 ans qui est mise en lumière par l'inscription, celle de la cité médiévale de Saint-Émilion et des sept villages qui l’entourent.

un processus historique

Sans le détruire, les communautés humaines ont tiré le meilleur parti des caractéristiques du territoire pour développer leurs activités et leur manière de vivre.

La culture des terres, l’exploitation des carrières, l’établissement et le développement urbain, la construction des édifices religieux et des maisons d’habitation : tout cela a créé un paysage en parfaite harmonie avec la topographie et les ressources du territoire.

Voici quelques-unes des dates clés :

  • 35 000 - 10 000 av. J-C
    Premières traces de l’établissement de l’Homme dans la région de Saint-Émilion
  • IIIème siècle
    La vigne "Biturica" est plantée dans les environs
  • VIII - XIIème siècle
    Installation du moine Émilion et de communautés religieuses sur le territoire ainsi que construction des églises et cloîtres
  • 1199
    Fondation de la Jurade et de la Juridiction de Saint-Émilion
  • 1289
    Délimitation des frontières actuelles de la Juridiction
  • 1884
    Création du premier syndicat viticole
  • 1867 & 1889
    Obtention de la médaille d’or de l’Exposition universelle & Grand Prix Collectif de l’Exposition universelle par les vins de Saint-Émilion
  • 1931
    Création de la première cave coopérative de la Gironde
  • 1936
    Création de l’Appellation d’Origine Contrôlée “Saint-Emilion” par l’Institut National des Appellations d’Origine, délimitée par la Juridiction historique.
  • 1948
    Fondation de la confrérie des vins de Saint-Emilion par les viticulteurs. Elle prend le nom de “Jurade” en mémoire de l’ancien conseil d’administration de la Juridiction, qui est aussi l’aire de production des ces vins.
  • 1954
    Création de l’Appellation d’Origine Controlée “Saint-Emilion grand cru”, partageant le même territoire que l’AOC “Saint-Emilion”
  • 1955
    Mise en place d’un premier classement des vins de l’AOC “Saint-Emilion Grand Cru"
  • 1993
    Début des travaux pour l'inscription de la Juridiction de Saint-Émilion au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l’UNESCO
  • Juin 1998
    Dépôt du dossier de candidature de la Juridiction de Saint-Émilion
  • 2 décembre 1999
    Inscription de la Juridiction de Saint-Émilion au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO


Le premier vignoble inscrit par l'UNESCO

au Patrimoine Mondial de l'Humanité
Le premier vignoble inscrit par l'UNESCO

Décembre 1999

reste une date historique pour Saint-Émilion !

C’est à cette date que le vignoble et les 8 villages de la Juridiction de Saint-Émilion ont été inscrits au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO, au titre de “paysage culturel”. Une première mondiale !

 

Mais d'ailleurs, que signifie la notion de patrimoine mondial de l'humanité ?

Pour l’UNESCO, Saint-Émilion est “un exemple remarquable d’un paysage viticole historique qui a survécu intact”. Une vigilance toute particulière est apportée à ce “paysage culturel” exceptionnel pour qu’il puisse être préservé et qu’il puisse perdurer dans le temps.

C’est pourquoi, depuis 1993, une Commission (composée de membres de l’INAO, de représentants de la mairie des communes concernées, de représentants de la Chambre d’Agriculture et de Viticulteurs) est chargée de valider ou non l’occupation végétale d’une parcelle ou la modification de la structure d’un sol.

Cette inscription représente environ 5 000 hectares de vignes réparties sur les huit communes de la Juridiction de Saint-Émilion : Saint-Émilion, Saint-Laurent des Combes, Saint-Christophe des Bardes, Saint Pey-d’Armens, Saint-Etienne de Lisse, Saint Sulpice de Faleyrens, Saint-Hippolyte et Vignonet.

L’inscription au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO continue de faire la fierté des vignerons qui ont à la fois façonné et préservé le terroir. Ce sont eux qui aujourd’hui oeuvrent chaque jour pour faire découvrir à plusieurs millions de visiteurs la richesse de ce patrimoine ; tout comme l’Office de Tourisme du Grand Saint-Émilionnais, le Conseil des Vins de Saint-Émilion ou encore l’Association Juridiction de Saint-Émilion, Patrimoine Mondial de l’Humanité.

En effet, il ne s’agit pas seulement d’un patrimoine naturel remarquable mais également d’un patrimoine historique et architectural considérable avec la cité médiévale de Saint-Émilion, son église monolithe, ses carrières souterraines, ses rues pavées et ses nombreux monuments religieux. Par ailleurs, la Juridiction de Saint-Émilion foisonne d’églises romanes, de moulins et de pigeonniers qui participent au charme incontesté de ce territoire.


À savoir :

Deux autres vignobles français sont reconnus par l'UNESCO depuis juillet 2015 :

  • les côteaux, maisons et caves de Champagne
  • les “climats” de Bourgogne

Le petit plus :

La Juridiction de Saint-Émilion n'est pas le seul site inscrit au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'UNESCO en Nouvelle Aquitaine. Retrouvez tous ces sites merveilleux ici et profitez de votre venue en Gironde pour les découvrir !

L'association "Juridiction de Saint-Emilion, Patrimoine Mondial de l’Humanité"

En 1999, la Juridiction de Saint-Emilion est devenue le premier vignoble inscrit au patrimoine mondial de l'Humanité par l'UNESCO au titre de ses paysages culturels. L’association Juridiction de Saint-Emilion, Patrimoine Mondial de l’Humanité est garante devant l’Etat du bien inscrit, en charge de sa gestion, de sa valorisation et de sa préservation.

Elle est co-présidée par le Maire de Saint-Emilion et Président de la Communauté de Communes du Grand Saint-Emilionnais et le Président du Conseil des Vins de Saint-Emilion.

Son Conseil d’Administration rassemble les huit communes de la Juridiction (Saint-Emilion, Saint-Laurent des Combes, Saint-Christophe des Bardes, Saint Pey-d’Armens, Saint-Etienne de Lisse, Saint Sulpice de Faleyrens, Saint-Hippolyte et Vignonet), la Communauté de Communes du Grand Saint-Emilionnais et le Conseil des Vins de Saint-Emilion.

Visuel

Un "paysage culturel"
remarquable

En 1972, la Convention du patrimoine mondial est devenue le premier instrument juridique international à reconnaître et à protéger les paysages culturels.

Les paysages culturels représentent les « œuvres conjuguées de l'homme et de la nature » désignées à l'Article 1 de la Convention.

Ils illustrent l'évolution de la société et des occupations humaines au cours des âges, sous l'influence des contraintes et/ou des atouts présentés par leur environnement naturel, et sous l'effet des forces sociales, économiques et culturelles successives, internes et externes.

Les paysages culturels se divisent en trois catégories majeures (Orientations 2008, annexe 3) :

  • Le plus facilement identifiable est le paysage clairement défini, conçu et créé intentionnellement par l'Homme, ce qui comprend les paysages de jardins et de parcs créés pour des raisons esthétiques qui sont souvent (mais pas toujours) associés à des constructions ou à des ensembles religieux.


  • La deuxième catégorie est le paysage essentiellement évolutif. Il résulte d'une exigence à l'origine sociale, économique, administrative et/ou religieuse et atteint sa forme actuelle par association et en réponse à son environnement naturel. Ces paysages reflètent ce processus évolutif dans leur forme et leur composition. Ils se subdivisent en 2 catégories :

    - Un paysage relique (ou fossile) est un paysage qui a connu un processus évolutif qui s'est arrêté, soit brutalement soit sur une période, à un certain moment dans le passé. Ses caractéristiques essentielles restent cependant matériellement visibles.

    - Un paysage vivant est un paysage qui conserve un rôle social actif dans la société contemporaine, étroitement associé au mode de vie traditionnel et dans lequel le processus évolutif continue. En même temps, il montre des preuves manifestes de son évolution au cours des temps. C’est le cas de la Juridiction de Saint-Émilion.
  • La dernière catégorie comprend le paysage culturel associatif.

Dans la Juridiction de Saint-Émilion, tout rappelle que l’Homme et la Nature ont avancé ensemble, en y développant la culture de la vigne apparue il y a plus de 2 000 ans.


Un paysage culturel comme celui de la Juridiction est sculpté par son histoire et sa géographie. Architectures religieuses, architectures viticoles ou petit patrimoine architectural familier des générations passées (cabanes de vigne, lavoirs, cressonnières, moulins, etc.) sont autant d’expressions d’une société, de ses savoir-faire à maintenir vivants et à transmettre aux générations futures.


Il est important de noter que la Convention reconnaît l’interaction entre l’être humain et la nature et le besoin fondamental de préserver l’équilibre entre les deux.

La Dordogne, réserve naturelle de
biosphère par l'UNESCO

Le 11 juillet 2012, le Conseil International de Coordination du programme « Man and Biosphere » de l’UNESCO intègre le bassin de la Dordogne dans le réseau mondial des réserves de Biosphère.

La reconnaissance offerte par ce réseau mondial met en lumière le territoire exceptionnel traversé par la Dordogne, tant par sa nature préservée, son patrimoine culturel que par son art de vivre marqué par l’empreinte de la rivière.

Chaque réserve de biosphère doit remplir trois fonctions fondamentales, à la fois complémentaires et se renforçant mutuellement :

  • une fonction de conservation, pour contribuer à la conservation des paysages, des écosystèmes, des espèces et des variations génétiques
  • une fonction de développement, pour favoriser un développement économique et humain durable d’un point de vue socio-culturel et écologique
  • une fonction logistique, pour fournir un soutien à la recherche, à la surveillance continue, à l’éducation et à l’échange d’informations concernant les questions locales, nationales et mondiales de conservation et de développement.

L'UNESCO reconnaît ainsi le bassin de la Dordogne comme un territoire exemplaire et d’intérêt majeur à l’échelle mondiale. Il suggère aussi une certaine harmonie entre la nature et les hommes qui l’ont exploitée, habitée, façonnée, rêvée… sans l’abîmer irrémédiablement.


Pour toute information complémentaire, vous pouvez vous rapprocher d'EPIDOR, l’Établissement public territorial du bassin de la Dordogne.

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